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mardi 11 décembre 2012

J'suis toujours vivante!

Bonjour la gang!

Je me suis tellement ennuyée de vous! Ce n'est pas par paresse ou désintérêt que je ne vous ai pas donné de mes nouvelles avant ça : je suis encore très occupée!

C'est que, voyez-vous, ça ne finit plus, un déménagement! On commence par trier, jeter, emballer. Puis on trimballe le tout à l'autre appartement où on recommence à l'envers : on déballe, on trie (encore!!), on jette et...on range le reste. On range bien entendu les gros objets en quelques heures, et les petits gugusses qui restent en...plusieurs jours...à moins que plusieurs d'entre eux ne finissent prématurément leurs jours dans la poubelle, ce qui nous évite de leur trouver un petit coin dans l'appartement...qui a curieusement rapetissé au fil du déballage!

Et puis (oh mauvaise idée!), notre regard se pose sur nos meubles dépareillés! Alors on ressort les accessoires de peinture (auxquels on a péniblement trouvé une petite place dans un quelconque placard maintenant bondé) et...on se met à répandre de généreuses couches d'un mélange pompeusement baptisé "vert bernier" sur nos meubles. Doté de deux brutales mains débordantes de pouces, on torture le pauvre rouleau...qui finit par pratiquement rendre l'âme, ou plus exactement, perdre la tête! On le fout à la poubelle, on empoigne un deuxième rouleau...dont le manche casse carrément en deux au bout de cinq minutes de travail acharné ( "Ben quoi, m'sieur! Vos rouleaux y sont un peu faiblards!). On récupère alors le premier rouleau dans la poubelle. Bon, d'accord, il perd la tête de temps à autre, mais en le tenant dans un seul sens (et en se tordant le poignet!) on arrive à terminer...l'interminable peinture! (C'était le temps : on était à  la veille de l'étaler avec la langue, cette merde!!).

Bon! C'est le tour du Mactac couleur "bois d'acajou" (Ben quoi? C'est mieux que "vert bernier", non!). On n'en a jamais installé. Qu'à cela ne tienne; comme toute personne fraîchement "transplantée", on se sent l'âme heureuse et aventureuse! Même les meubles aux multiples moulures ne nous effraient pas (...jusqu'à ce qu'on s'y attaque, armé d'un gabarit et d'un truc bien coupant ressemblant curieusement à un scalpel!).

La chirurgie improvisée est évitée de justesse à de multiples reprises. Heureusement, le Mactac finit par comprendre qu'il doit s'unir à la surface des meubles (et non à celle de nos mains...dont il semble décidément très amoureux!). Un amour impossible est évité de justesse et...les meubles sont retapés en deux temps...trois tabar$%?&$%!

Note : Vous comprenez maintenant pourquoi je ne donne plus de nouvelles! Je vous reviens dès que j'ai terminé ces travaux et...que ma région lombaire cesse d'émettre d'inquiétants craquements! A bientôt, la gang!

mercredi 10 octobre 2012

L'ascension

Comme vous le savez, je suis présentement à la recherche d'un appartement convenant à mon état physique. Je dispose même d'une subvention. Le présent texte a été brodé autour de ma première visite d'appartement.



Je devais visiter un appartement cet après-midi. J'avais pris mes précautions et bien expliqué à la jeune locataire que je suis handicapée. J'avais même demandé des précisions sur le quartier et l'immeuble : une petite pente mène à l'immeuble et il n'y a que 3 marches, m'a-t-on dit. Toute contente, je suis donc allée voir l'appartement cet après-midi.

J'ai débarqué de l'autobus au pied de la rue où se situait le logement. Et, lentement, courageusement, patiemment, j'ai débuté mon ascension!

Trois heures plus tard, la langue pendante, rouge, essoufflée comme un marathonien mal entraîné, je me suis arrêtée au milieu de la côte et suis entrée dans une boutique portant le joli nom de "Pièces en tous genres pour bodys malmenés". Je m'y suis procuré deux splendides rotules, les ai enfilées et...j'ai poursuivi mon ascension.

Une heure et deux rotules démolies plus tard, dégoulinante de sueur, arborant la chevelure de Diane Dufresne dans ses pires moments, je me suis arrêtée devant l'immeuble portant le numéro 586. Oh horreur! Deux marches de béton, création d'un ouvrier fou et soul m'attendaient. C'est avec la plus grande prudence que j'ai posé le pied sur cette "crochitude" de béton sans rampe et suis entrée dans le bâtiment où une nouvelle surprise m'attendait : 8 marches!

Enragée, j'ai mis mes mains en porte-voix et j'ai claironné : " ici Madame Lislyne! Je viens pour l'appart!"

Une porte s'est ouverte au bas de la volée de marches et une jeune fille est apparue.

_Bonjour!
_Heu... Non, ce n'est pas un "bon jour" pour moi! Tu sais, pendant que je gravissais la légère pente, j'ai eu tout le loisir de réfléchir : Ne voyant pas réellement la différence entre un appart perché en haut d'un immeuble et un appartement perché en haut de l'Éverest, j'ai décidé de rester dans mon perchoir actuel. En passant, jeune fille, je te conseille de retourner prendre des cours de math au primaire!

Laissant derrière moi la jeune locataire éberluée, j'ai clopiné sur mes rotules branlantes jusqu'à la rue, m'y suis assise et...me suis laissée glisser jusqu'à l'arrêt du bus!

Note : J'étais tellement déçue et en colère que j'ai décidé d'écrire ce texte pour "évacuer le méchant"! Je ne m'attendais certainement pas à trouver une très longue côte abrupte, 2 marches croches sans rampe, en plus de 8 autres marches à la place des 3 dont on m'avait parlé. L'écrire me permet maintenant d'en rire!

lundi 1 octobre 2012

Les lutins du Salon du Livre du Saguenay


Bonne journée au royaume de l'humour, du rire, de l'autodérision,
 des chansons folles et des amants de la vie! Bref! Amusez-vous bien
Car la folie est bonne pour le moral et la santé!


Jeudi, je suis allée au salon du livre. Ce fut un après-midi mémorable mais...étrange!

Je suis entrée au Salon au milieu d'une nuée d'enfants. Face à ces petits êtres délicats, ma Harley faisait presque office de bulldozer! Attention aux petits orteils!

Réussissant à me faufiler au milieu des vivants petits monstres, j'ai enfin atteint un premier kiosque regorgeant...de livres pour enfants! Oui, je sais, mon âge mental avoisine parfois les cinq ans, mais ce jour-là, je portais fièrement ma cinquantaine!

Bien décidée à dénicher un livre me convenant, j'ai effectué quelques détours dans le labyrinthe qu'était le Salon. Je ne l'ai pas remarqué immédiatement, je l'avoue, mais un curieux phénomène se produisait, de façon de plus en plus évidente. C'est que le Salon regorgeait de lutins coquins! Ces petites créatures ne semblent avoir d'autre but dans la vie que d'enquiquiner tout un chacun! A chaque kiosque où je m'arrêtais, un vilain lutin m'agrippait la jambe, le temps d'y planter douloureusement une aiguille et d'y injecter une bonne dose d'alcool ( Je jure ne boire que contrainte et forcée par de méchants lutins!).

En provenance de...


Si l'effet ne s'en est pas fait immédiatement sentir, ce fut bientôt le cas! C'est ainsi qu'à la fin de mon agréable pèlerinage j'ai atteint, toute chancelante, le kiosque d'un très sympathique médecin écrivain (http://blogue.lespelleteursdenuages.com/category/vie-rituelle/ ).

Je me suis assise sur ma Harley, dont le panier contenait à ce moment-là un couteux dictionnaire des cooccurrences, et nous avons discuté un petit moment de ses écrits...et des miens. Je me reconnaissais dans les phrases philosophiques inscrites sur les murs du kiosque, dans la vivacité, le positivisme et l'humour de l'homme. Tout s'est donc bien déroulé jusqu'à ce que j'aie la mauvaise idée de me lever brusquement pour me déplacer dans le kiosque. Chancelante ( "J'suis saoule, m'chieu, mais ché rien pu! Heu...rien bu!"), je n'ai sauvegardé mon honneur qu'en m'agrippant à la dernière minute à la main de l'écrivain. Je le sais : j'ai le tour de produire mon petit effet!

En provenance de...


Il semble que ce charmant homme ait l'habitude des "saoulonnes de Salon", car c'est tout sourire qu'il m'a évité la chute (quoique...dans ma folie, je serais sans doute morte de rire si d'aventure je m'étais étalée!). La discussion alla bon train encore un petit moment. Lorsque mon estomac débordant de vide signala l'heure du départ, nous avons échangé l'adresse de nos sites respectifs.

C'est le sourire aux lèvres et les jambes toujours saoules, un malicieux lutin accroché à chacun d'elles et y plantant cruellement de grandes aiguilles, que j'ai quitté le Salon, éblouissant le charmant écrivain...de ma splendide démarche pingouinante!

Note : J'ai passé un après-midi passionnant, dont la facture en terme de douleur et de fatigue défriserait le plus richissime des millionnaires! Je ne regrette rien, cependant! J'ai rencontré un écrivain charmant, acheté 2 livres qui me serviront à améliorer la qualité de mon français (ce dont vous bénéficierez!), ai rencontré au resto une tante que j'adore et que je n'avais pas vue depuis longtemps, et...fait quelques commissions à la sortie du Salon.


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mardi 25 septembre 2012

Propos, pas pros et preposes

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Aujourd'hui, petit coup de gueule humoristique sur ce petit blogue d'humour! Rigoler permet parfois d'épargner quelques vies!


Propos, "pas pros" et préposées!


Madame, on vous envoie Mme X1 mardi à 15 heures pour faire votre ménage.
_Oh merci, madame!

Le mardi arrive, les heures s'écoulent : pas de Mme X1! Où est-elle passée? Mystère!!! J'appelle le service de maintien à domicile.

_ Bonjour Madame. Ici Mme Lislyne Aime Lavi. J'appelle pour vous informer que votre préposée ne s'est pas présentée.
_ Hum hum hum... Attendez un peu... Oui, effectivement, Mme X1 devait aller chez vous cet après-midi. J'ignore ce qui s'est passé, elle est habituellement fiable. Écoutez...je vais vous envoyer Mme X2 à la place, vendredi à 14heures. Cela vous convient-il?
_ Oui, tout à fait! Merci!

Je raccroche, toute rassérénée : on va m'envoyer une préposée vendredi. Les jours passent rapidement; on est maintenant vendredi et il est 14heures. On sonne à la porte. Je vais ouvrir : on m'a envoyé une hybride de Marie Poppins et Madame Blancheville! Elle me fait un beau ménage, babillant gaiement, ensoleillant ma journée au passage. Je suis très contente, car on m'a dit qu'on m'enverrait cette dame tous les mardis. Quel plaisir!

En provenance de


Le mardi suivant, je me fais belle, je glisse ma liste d'épicerie dans ma bourse et attends la gentille Marie-Poppins-Madame-Blancheville qui, cette fois, doit m'accompagner à l'épicerie. J'apprends à mes dépens que ces merveilles d'hybrides ne se présentent jamais deux fois au même endroit! Mais bon, la réceptionniste du service me rassure : un gentil monsieur viendra demain à 13 heures me chercher pour me conduire à l'épicerie.

Le mercredi, à l'heure dite, un gentil trentenaire se présente à ma porte. Après quelques minutes d'observation, j'en conclus qu'on m'a envoyé, cette fois, un hybride du rigolo Mel Gibson (L'Arme Fatale) et de Monsieur Serviable Ex-Chum. L'expédition à l'épicerie se révèle être le moment le plus heureux et le plus drôle de ma journée! De plus, avantage non négligeable, Monsieur Rigolo-Mel-Serviable-Ex effectue sans broncher de multiples allers-retours dans mon petit escalier de (seulement) 28 marches, chargé de mes sacs. Finalement,  ça sert à quelque chose, un homme! 

Cette sympathique expédition à deux me laisse cependant un petit goût amer ; on ne m'enverra certainement pas deux fois ce gentil jeune homme. Voyez-vous, les Monsieurs Rigolo-Mel-Serviable-Ex se font aussi rares et volatiles que les Mmes X1!

Aujourd'hui, troisième semaine. De retour de chez l'optométriste, je me prépare en catastrophe une casserole de pâtes aux tomates, que j'engloutis en quatrième vitesse : la femme de ménage arrive tantôt; je dois dégager le comptoir de cuisine!

Les heures s'écoulent... Les nouilles que j'ai avalées en deux ou trois coups de pelle, parcourent le long tunnel qu'est mon tube digestif, me faisant regretter, à grand coup de crampes stomacales, de les avoir ingurgitées si grossièrement. A ce désagrément, s'ajoute le pénible souvenir des 30$ que j'ai dû débourser pour avoir l'extrême plaisir de me faire verser des gouttes irritantes dans les yeux. Les pupilles toujours dilatées, j'évolue dans un monde flou et aveuglant!

Des heures plus tard, les pâtes récalcitrantes toujours coincées dans l'estomac, j'admets enfin la dure réalité : ma femme de ménage ne sera pas au rendez-vous, une fois de plus!

J'appelle le (maudit) service. Les pauvres, ce n'est (toujours) pas de leur faute : ils m'avaient réservé la gentille Marie-Poppins-Madame-Blancheville bien que, on le sait, celle-ci n'œuvre jamais deux fois dans le même foyer.

Renfrognée, les canines rallongeant à la vitesse de l'éclair, j'écoute Madame Ha-Lahurie m'expliquer qu'étant en réunion lundi matin avec les préposées, elle n'a pu m'informer à temps du désagrément qui, une fois de plus, allait être mien. Bien entendu, la pauvre femme (Grrrrrrrrrr!) n'a pu, non plus, me joindre dans l'après-midi, ni le mardi matin (c'est qu'elle est drôlement occupée et ne dispose d'aucune serviable réceptionniste pour téléphoner à sa place! Grrrrrrrrrgggrrrrrrrrrrrrrr!). Pauvre, pauvre, pauvre Madame Ha-Lahurie!

Pendant que j'écoutais les jérémiades de l'infortunée femme, mes crocs avaient poussé tant et si bien, qu'ils me transperçaient à présent les lèvres. C'est la bouche à moitié fermée que je réussis à exprimer ma déception à Madame Ha-Lahurie...sans mordre le combiné téléphonique!

Et présentement que se passe-t-il? J'attends! J'attends, j'attends...que mes nouilles descendent, que mes canines rétrécissent et...qu'on me rappelle pour me dire qu'on m'enverra une préposée...la semaine des 4 jeudis!!!




Note :  Croyez-le ou non, si on enlève la "dentelle" dont j'ai enjolivé mon histoire, tout est vrai! C'est d'ailleurs pour ne tuer personne, et surtout pour ne pas engueuler les pauvres préposées qui n'y sont strictement pour rien, que j'ai écrit cette histoire.

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dimanche 16 septembre 2012

J'ai des hallucinations auditives, ou quoi?


Bonne journée sur mon blogue humoristique
royaume du rire, de l'autodérision, de la dédramatisation,
 des chansons folles et... de la joie de vivre!
Bref! Amusez-vous bien sur le blogue http://lislynem-lavi.blogspot.ca/ 
Car la folie est bonne pour la santé physique et mentale!!


Je sors de chez Walmart, deux sacs recyclables bien remplis posés côte à côte sur le siège de ma Harley et bien attachés sur cette dernière (qui a dit que les déambulateurs ne servaient que d'aide à la marche?).

Laissant le Walmart derrière moi, je déambule tranquillement dans le long couloir piqueté, de chaque côté, de petites boutiques. Je m'apprête à entrer dans l'une d'elle, lorsqu'une dame à l'air suspicieux s'approche de moi, sourcils froncés, yeux rétrécis. Tout son non verbal signale sa méfiance; je me demande vaguement si elle me soupçonne de vol... Oui, c'est sûrement ça! Mais...pourquoi?

Se penchant sur les sacs, la fouine grogne : "Est-ce qu'il y a un petit bébé là-dedans?"

en provenance de...
Je suis estomaquée! J'ai mal entendu, c'est certain! Je souffre d'hallucinations auditives!

Observant plus attentivement la fouine, j'en conclus qu'elle est sérieuse... Visiblement la femme a cru que la mère dénaturée que je suis a transformé le déambulateur en poussette et négligemment flanqué le bébé dans un sac, entre les poivrons, les oignons et les pommes de terre (ou entre les bottes et les souliers, car je sortais de chez Walmart)! Elle doit déjà composer le numéro du DPJ mentalement! me dis-je.  

Une autre dame a été témoin de la scène. Elle est absolument hilare, mais réussit à retenir ses éclats de rire. Pendant que j'essaie de retrouver la voix (et une contenance!) elle se tourne vers la première femme et lui explique que les sacs contiennent sûrement mes commissions.

Finalement, l'étonnement cède la place au rire et c'est presque en pouffant que je confirme que mes sacs ne contiennent pas de nourrisson!

Note : Croyez-le ou non, cette histoire est vraie du début à la fin! Je n'ai absolument rien rajouté ou exagéré. Mais le pire c'est que...ça ne m'est pas arrivé qu'une fois!



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samedi 1 septembre 2012

Pouuuuuuuuuuquoiiiiiiiiiiiii?


Un petit garçon, en vous montrant du doigt: "Maman, c'est quoi l'affaire de la madame?"

La maman (chuchotant, visiblement mal à l'aise) : "Chut! Faut pas montrer la dame du doigt!"  (non, non, vous n'avez rien entendu!)

Le petit, insistant et désignant toujours votre déambulateur du doigt : "Maman, maman, pourquoi la madame a ça?? Pouuurquoooi la madame marche bizarre? Pourquoi la madame fait comme un pingouin?"

La maman, de plus en plus mal à l'aise, son regard fuyant résolument le vôtre pour se fixer tantôt sur l'enfant, tantôt sur ses souliers (elle croit sans doute que la soudaine rougeur de ses joues finira par quitter celles-ci et se transmettre à ses chaussures, lesquelles s'harmoniseront alors davantage avec sa jupe bourgogne...) : "Charles! Chut, Charles!"

Résistant au plaisir pervers de regarder la pauvre maman se débattre avec ses principes et s'étouffer avec le politically correct, vous vous décidez enfin à intervenir. Vous tournant vers l'enfant, vous lui dites gentiment :

_Tu sais, j'aime ça moi, les petits garçons qui posent ce genre de questions. Et tu as tout à fait raison; je marche bizarrement.

Un vent soudain se lève, envoyant votre "toupet" se balader dans votre oeil droit. Êtes-vous bête! Il ne peut y avoir de vent, puisque vous êtes au centre d'achats! Ce que vous avez pris pour une bonne brise est tout bonnement le soulagement de la maman exprimé sous forme d'une forte expulsion d'air tout droit sortie de ses poumons.

L'enfant vous sourit candidement; il attend un complément d'information. Vous poursuivez donc :

_ Tu vois, mon dos est un peu malade. Et quand le dos est malade, nos jambes deviennent fatiguées et on a de la difficulté à marcher.  C'est pour ça que j'utilise une "marchette"; ça aide mes vieilles jambes fatiguées à avancer...

Tout content, l'enfant vous gratifie d'un grand sourire et entraîne sa mère, enfin relaxe, en la tirant par la main.

Morale de cette histoire? Mesdames et Messieurs les adultes, imitez le comportement empreint de simplicité de ces jeunes sages que sont vos enfants. Ne gardez-pas vos questions pour vous, posez-les-nous! Nous ne vous mordrons pas, vous savez! Au pire, si nous sommes offusqués, nous vous roulerons sur un pied ( tout à fait accidentellement, je vous assure! Hi! Hi! Hi!!!), vous faisant ainsi partager, l'espace d'un instant, les délices de notre vie d'éclopés!

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mercredi 29 août 2012

Comment descendre une chaise en paresseuse!


Je ne devrais pas l'avouer, mais...oui, les personnes handicapées sont d'incurables paresseuses! Moi y compris!

J'ai omis de vous préciser que je demeure au 3e étage d'un immeuble non pourvu d'ascenseurs. Je vous vois d'ici retrousser les sourcils : une handicapée vivant 28 marches au-dessus du plancher des vaches et se déplaçant avec un déambulateur???

Oui, ça s'peut! Et, pour l'instant, je m'en arrange fort bien (en attendant qu'on me déniche un HLM adapté : 3 à 6 ans d'attente! On devient patient, à force de...patienter!)! J'ai d'ailleurs développé des trucs et même trouvé le moyen de descendre une vieille chaise dont je souhaitais me débarrasser. Voulez-vous bien remettre vos sourcils à leur emplacement d'origine? Vous m'énervez, à la fin ?%&?$%?& !!!

Je me rendais chez une amie et voisine et, pour ce court trajet, j'avais absolument besoin de mon déambulateur. Ayant déjà mal au genou, je savais qu'il n'était pas question de descendre ma "Harley Davidson", remonter chercher la chaise, et descendre à nouveau et... Un court moment de réflexion me suffit pour régler la question. Un siège de déambulateur, ça sert à asseoir les gens, n'est-ce pas? Qu'à cela ne tienne! Cette fois, ça serait une vieille chaise toute branlante qui utiliserait le siège! Quelle loi interdit d'asseoir un siège sur un autre??

Je suis descendue à reculons dans l'escalier, le déambulateur demeuré sur le palier me faisant face, ses poignées tournées vers moi. Avant de descendre, j''ai toutefois assis la chaise sur le siège de la "Harley", ses pattes avant de chaque côté du dossier de la marchette, son dos dirigé vers mon ventre, ses pattes arrière enserrant l'avant du siège de mon déambulateur. Et, empoignant les montants de ma "Harley" avec toute la détermination d'une paresseuse, je me suis mise en devoir de descendre lentement mes 28 marches, légèrement courbée vers l'avant (Tomber sur le ventre, c'est humiliant; tomber sur le dos c'est "tuant"), la main gauche enserrant la patte gauche de la chaise et le montant du déambulateur. A chaque marche, ma main gauche lâchait la chaise et le déambulateur, se fixait sur un barreau de la rampe d'escalier, m'offrant ainsi sécurité et stabilité.

Je me suis ainsi retrouvée, plusieurs minutes plus tard, tout au bas de mon "perchoir", le genou un peu plus amoché, mais fière de mon exploit de grande paresseuse! Il ne me restait plus qu'à déposer la chaise près du conteneur à déchets et...à boitiller élégamment jusque chez mon amie!


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Je vous suggère également la lecture de Lunettes d'acier

Normaux dangeureusement serviables!

J'aime les gens "normaux". N'en doutez pas, je les aime vraiment!. Sauf...que je me méfie de ceux appartenant à une sous-espèce particulièrement redoutable : les "serviables"!

En effet, avec ces étranges créatures, il faut s'attendre à tout, même...à l'improbable et à l'effroyable! Ce qui rend ces personnes si redoutables découle directement de leur principale qualité : leur irrépressible désir de rendre service à leur prochain. Vous voilà perdus! Comme je vous comprends! Moi aussi, je le suis parfois, lorsque je me relis! Laissez-moi vous raconter un fait vécu qui, j'en suis persuadée, étant très instructif, vous tirera des limbes où vous flottez actuellement.

Je m'apprêtais à sortir d'un restaurant. Tournant le dos à la porte, dans un mouvement réflexe, j'ai fait pivoter ma "Harley" et, d'un vigoureux coup de mon postérieur bien rembourré, j'ai forcé la porte à s'ouvrir. L'habitude étant ma fidèle alliée, j'avais donné à mon mouvement une fluidité presque élégante. Je m'apprêtais à enchaîner en reculant tout en halant ma "Harley" vers moi (telle une habile adepte du Taï Chi) quand, soudain, j'ai senti le sol se dérober sous mes pieds. Non, heu..., je veux plutôt dire que j'ai senti le point d'appui qu'offrait la porte se déplacer littéralement dans l'espace et...mon dos partir à la dérive, vers l'arrière. En réalité, c'est toute ma personne, qui est partie à la dérive (mais le dos et la tête en premier)!

N'eut été de l'habitude que j'ai acquise, au fil de multiples catastrophes évitées de justesse, de réagir au quart de tour, je serais partie à la renverse et me serais probablement offert une belle "prune" à l'arrière du crâne, ou une gentille petite commotion! Ma cervelle si précieuse cervelle aurait également pu s'étaler sur les chaussures de l'importun! Mais heureusement, mon cerveau et mes muscles toujours à l'affut d'une petite plaisanterie du sol inégal, de Mme la Vie ou...d'une âme exagérément charitable, s'unirent pour me permettre un rétablissement éclair.

Regardant par-dessus mon épaule j'ai aperçu un homme à l'air confus, la main posée sur la poignée de la porte, bégayant des excuses à en perdre haleine! Bien qu'ayant frôlé la catastrophe, je ne pouvais décemment lui tenir rigueur pour son geste, et me suis contentée de le remercier pour son intention, tout en lui précisant ceci:

"Lorsque vous désirez aider une personne handicapée à ouvrir une porte, assurez-vous qu'elle n'est pas déjà en train de le faire elle-même, à sa manière!"( Car le but est de l'aider, pas de l'estropier davantage, n'est-ce pas? N'EST-CE PAS??! &?&%&$%!!!)



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Je vous suggère un texte d'un autre genre Feng quoi?

Handicapée ou handicapée

"Handicapée" ou "handicapée"??

J'ai déjà parlé du malaise ressenti par beaucoup de personnes en présence d'une personne handicapée. Mais serez-vous surpris si je vous révèle que plusieurs confondent "handicap physique" et "handicap intellectuel"? Et que certains, encore,  cherchent désespérément à identifier précisément le handicap en question? N'y arrivant pas, ils ne prennent pas de chance et nous "traitent" pour tout ce qui existe, en partant du petit doigt foulé jusqu'à la sclérose en plaques, en passant par la surdité, le retard intellectuel et l'Alzheimer!

Je me rappelle de cette fois où j'attendais mon TA (dans le jargon des "miteux-tout-déglingués" en tous genres : transport adapté) pour le retour chez moi. J'étais assise bien tranquille sur ma "Harley", devant l'entrée du Zellers. Une femme apparemment très perplexe s'est approchée de moi :

La femme (très leeennntement et à voix forte) : avez-vous besoin d'aide pour traverser, madame?

Me croyait-elle sourde ou un peu leeeennnnte?

Moi (souriante et détendue) : Non merci, madame. J'attends simplement mon transport. Et...je crois bien qu'on m'a oubliée!

La femme ( aussi surprise que souriante) : Ha! Ok! Bonne journée, alors! J'espère qu'on ne tardera pas trop à venir vous chercher.

Et la voilà qui s'en va, toute relaxe, débarrassée de son embarrassante perplexité. Apparemment, il ne lui était pas venu à l'esprit que je pouvais tout bonnement attendre mon transport!

Les "normaux", en créature pleines de bonne volonté qu'ils sont, cherchent souvent le problème qui afflige la personne handicapée. Il ne leur vient que trop rarement à l'esprit que la vie de celle-ci n'est pas un enchevêtrement d'obstacles et de catastrophes et peut briller, comme la leur, par sa banalité!


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Je vous suggère d'aller lire le texte Pourquoiiiiiiiiiiiiiiii?

Handicapante personne handicapée

Face à une personne handicapée, les gens qu'on dit "normaux" éprouvent souvent un certain malaise, comme en témoignent leurs surprenantes réactions. Ils semblent souvent se croire obligés d'être gentils, serviables, avenants, s'excusant presque d'être "normaux".

En effet, je n'ai jamais reçu autant de sourires, de "bonjour" et d'offres d'aide que depuis que je me promène avec mon déambulateur...que, dans un moment de folie, j'ai baptisé "Harley Davidson"!  Même que plus une personne a l'air déglinguée, plus la réaction des gens dits "normaux" est prononcée. Toute personne utilisant une canne aurait donc avantage à l'envoyer balader au profit d'un déambulateur ou, mieux, d'une chaise roulante ou d'un quadriporteur!

Rassurez-vous, chers "normaux", nous ne vous en voulons pas de l'être, normaux, je veux dire! Oh! Dans nos fantasmes les plus inavouables, vous êtes parfois l'infortunée victime d'une "volée" donnée à grands coups de béquilles. Mais, non, nous ne vous en voulons pas (hi hi hi!)!


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Je vous suggère également le texte Dialogue de sourds.
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