Je devais visiter un
appartement cet après-midi. J'avais pris mes précautions et bien expliqué à la
jeune locataire que je suis handicapée. J'avais même demandé des précisions sur
le quartier et l'immeuble : une petite pente mène à l'immeuble et il n'y a que
3 marches, m'a-t-on dit. Toute contente, je suis donc allée voir l'appartement
cet après-midi.
J'ai débarqué de l'autobus
au pied de la rue où se situait le logement. Et, lentement, courageusement,
patiemment, j'ai débuté mon ascension!
Trois heures plus tard, la
langue pendante, rouge, essoufflée comme un marathonien mal entraîné, je me
suis arrêtée au milieu de la côte et suis entrée dans une boutique portant le
joli nom de "Pièces en tous genres pour bodys malmenés". Je m'y suis
procuré deux splendides rotules, les ai enfilées et...j'ai poursuivi mon
ascension.
Une heure et deux rotules démolies plus tard,
dégoulinante de sueur, arborant la chevelure de Diane Dufresne dans ses pires
moments, je me suis arrêtée devant l'immeuble portant le numéro 586. Oh
horreur! Deux marches de béton, création d'un ouvrier fou et soul m'attendaient. C'est
avec la plus grande prudence que j'ai posé le pied sur cette
"crochitude" de béton sans rampe et suis entrée dans le bâtiment où
une nouvelle surprise m'attendait : 8 marches!
Enragée, j'ai mis mes mains
en porte-voix et j'ai claironné : " ici Madame Lislyne! Je viens pour
l'appart!"
Une porte s'est ouverte au
bas de la volée de marches et une jeune fille est apparue.
_Bonjour!
_Heu... Non, ce n'est pas un
"bon jour" pour moi! Tu sais, pendant que je gravissais la légère
pente, j'ai eu tout le loisir de réfléchir : Ne voyant pas réellement la
différence entre un appart perché en haut d'un immeuble et un appartement
perché en haut de l'Éverest, j'ai décidé de rester dans mon perchoir actuel. En
passant, jeune fille, je te conseille de retourner prendre des cours de math au
primaire!
Laissant derrière moi la
jeune locataire éberluée, j'ai clopiné sur mes rotules branlantes jusqu'à la
rue, m'y suis assise et...me suis laissée glisser jusqu'à l'arrêt du bus!
Note : J'étais tellement
déçue et en colère que j'ai décidé d'écrire ce texte pour "évacuer le
méchant"! Je ne m'attendais certainement pas à trouver une très longue côte
abrupte, 2 marches croches sans rampe, en plus de 8 autres marches à la
place des 3 dont on m'avait parlé. L'écrire me permet maintenant d'en rire!
Chère amie, je perçois le message de vive déception à travers ce texte intelligemment teinté d'humour.
RépondreSupprimerJe sais déjà que tu as déniché mieux, cela permet de clore ce chapitre, je n'en garde que les éléments de belle écriture dans la description de cette aventure alpine.
Bisous, mon amie.
Merci, Marielle! C'est si joliment dit! Reviens faire un tour quand tu veux!
SupprimerMalgré les désagréments subit lors de ta visite de ce logement,c'est intéressant comme tu as le don de tourner le tout en histoire drôle. Je vois tes billets comme des petits films tant tu sais bien les raconter.Je te souhaite de trouver ce que tu cherche au plus tôt. Merci Lislyne!
RépondreSupprimerMon appart est trouvé (Marielle le dit dans son commentaire; elle était au courant...) : 3 1/2, rez-de-chaussée,une seule marche, quartier plat, 20 services et magasins intéressants en-dedans de 15 minutes à pied (Place du Saguenay à 6-8 min),1 seule marche, arrêt de bus en face, médecin, mon fils demeure à 10 min. à pied, l'appart est déjà tout décoré (c'est un jeune décorateur d'intérieur qui demeurait là... Je lui ai dit de ne surtout pas repeindre en blanc!). Si j'ai bien compris les calculs de la responsable des subventions, je vais payer 30$/M de moins que dans mon logement actuel, même en comptant 60$ d'hydro! J'ai gagné le jackpot!!
SupprimerPar contre, c'est minuscule. Je dois me départir de plein de choses, des meubles etc. La pièce cuisine-salon est plus petite que mon salon actuel : je réussirai à y entrer que mon Lazyboy,ma TV et mon petit set de cuisine. Le divan ira dans la chambre, où il deviendra mon lit (c'est ce qui se rapproche le plus d'un lit orthopédique -que je n'ai pas les moyens de me payer- en terme de fermeté...). Il prendra peu de place et me permettra d'installer des meubles ce rangement, mes appareils d'exercice et d'y faire ma physio.
Je jette mon vieux bureau tout démoli et le remplace par un bureau-penderie que j'ai acheté usagé ce matin (on me le livre mercredi). Comme le garde-robe est microscopique, j'y suspendrai mes pentalons et jupes... J'ai vendu mon matelas et je jette le vieux box tout fini.
J'emménage le 3 novembre : je compte les jours, les minutes et les secondes!!! J'ai encore plus hâte depuis que ma voisine d'en face ait essayé de faire flamber le bloc avec un feu de cuisson hier!!!
Merci pour les compliments! Tu sais, ce blogue est justement né parce que les gens me disaient de plus en plus souvent que je racontais bien de d'une façon très drôle. ;O)
Ne devais-tu pas être absente un bon bout de temps, toi? Tu n'es plus malade?? Enfin...j'espère que c'est le cas et que tu vas mieux!
Je viens de m'appercevoir que je n'ai pas "allumé" en lisant le mot de Marielle.Désolée. Je suis vraiment contente que tu aies trouvé un logement à ton goût et qui répond à tes besoins. Je comprends ta hâte de déménager.Pour ma santé je prends du mieux de jours en jours.Je te souhaite une bonne fin de semaine!
RépondreSupprimerCe n'est pas grave, Étoile! Ces temps-ci, je te jure que tu n'es pas l a seule à ne pas "allumer"! LOL!
SupprimerJe suis fatiguée et parfois mon dos me fait mal au point de ne pouvoir dormir. Les calmants aident un peu... Malgré tout, j'ai le sourire dans la face et la joie dans le coeur : je trépigne d'impatience; j'ai hâte d'être chez moi!
Prends bien soin de toi et reviens nous donner de tes nouvelles. Au fait : sais-tu que Marie-Claude est à l'hôpital? Il paraît qu'elle pourra bientôt sortir...